Stanislas Saint-Clair

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Stanislas Saint-Clair
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Le jeune Stanislas dans son costume de militaire
Naissance
Vilnius, Empire russe
Décès (à 52 ans)
Malmedy, Belgique

Stanislas Graham Bower Saint-Clair ou Hidayet Pacha était un officier et diplomate britannique né le 24 janvier 1835 à Vilnius et mort le 24 janvier 1887 à Malmedy. Il déserte pour se mettre au service des turcs et devient chef des insurrections musulmanes dans les Rhodopes en 1878.

Biographie[modifier | modifier le code]

La maison natale de Saint-Clair

Stanislas Saint-Clair est né le 24 janvier 1835 au château de Vepryay, situé sur le domaine de son grand-père, aujourd'hui dans un quartier de la capitale de la Lituanie, Vilnius. Son père, Alexander Saint-Clair, était un ancien officier de l'armée coloniale anglaise en Inde et un noble écossais ayant de lointaines origines françaises. Sa mère, Pelagia Kossakowski, était Polonaise. Son grand-père maternel était le comte Josef Kosakowski et sa grand-mère Luisa Pototska. Son oncle maternel était aide de camp de Napoléon Ier lors de son attaque contre Moscou en 1812. En 1855, la famille perdit le domaine. Selon certaines versions il fut vendu et selon d'autres il fut confisqué par les autorités russes pour des raisons inconnues.

Issu d'une famille de militaires, instruit, polyvalent et talentueux, il rejoint l’armée britannique en 1852. Il se distingue durant la Guerre de Crimée, ce qui lui vaudra d'être promu au grade de capitaine en 1859.

En 1862, il devient fonctionnaire du consulat britannique à Bourgas, avant d'être muté à Varna deux ans après, en 1864. Il s'achète alors une propriété très luxueuse dans le village d'Akdere (aujourd'hui Byala), avec l'intention de s'installer sur le long terme dans l'Empire ottoman. Stanislas Saint-Clair était considéré comme un représentant de l'aristocratie européenne, mais il décida d'adopter le nom turc Hidayet Pacha. En co-auteur avec Charles Brophy, il publie, en 1869, à Londres, le livre « S'installer en Bulgarie. Notes sur les ressources et l'administration de la Turquie"[1]. Dans le livre, contrairement à ce qu'on pu faire des auteurs comme Lamartine, il décrit les Bulgares comme un peuple primitif et arriéré[2].

Au début de la Guerre russo-turque (1877-1878), il quitta officiellement le service britannique et participa volontairement à la guerre en tant qu'officier dans l'armée turque, sous le commandement de Suleiman Pacha. Son adjudant est l'Anglais John Paget et son chef adjoint est le Polonais Konrad.

Après la tentative avortée des diplomates européens d'incendier Sofia après la retraite des troupes ottomanes et leur défaite à Plovdiv, l'armée dispersée se dirige vers Constantinople et les Rhodopes. Saint-Clair se retira alors avec son général et, par le col de Topolovski, se cacha à Kardjali.

En 1877, il tente en vain de créer une légion polonaise dans l'armée ottomane.

Au milieu de l'année 1878, il dirigea une révolte pomaque dans la région des Rhodopes centrales, visant à provoquer une révision du Traité de paix de San Stefano du 19 février 1878.

Mort[modifier | modifier le code]

Après la signature du traité de Berlin, en 1878, la province de Roumélie orientale est créée et Saint-Clair se porte candidat au poste de Gouverneur général de la province. Après avoir appris qu'il n'avait pas été accepté à ce poste, il arrêta la politique et se retira en Belgique.

Il meurt le 24 janvier 1887 à Malmedy, en Belgique, le jour de son anniversaire. Il aura été marié deux fois et laisse derrière lui trois filles.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Vasil Dechev, « Le passé de Chepelare », Sofia, vol. I, 1928 et vol. II, 1936 ;
  • Симеон Радев, Строителите на съвременна България. Том 1,‎ 1910 – 1911 (lire en ligne), « Общонародният въпрос »

Références[modifier | modifier le code]